Interview de Bertrand Godignon, jeune multi-franchisé
Comment à 31 ans peut-on être à la tête de 8 franchises Norauto ? C’est la question que nous avons posée à Bertrand Godignon, entrepreneur de talent qui, au départ, ne se prédestinait pas au métier de multi-franchisé. Une aventure professionnelle à découvrir !
Un challenge devient vocation
Une rencontre : c’est le point de départ de cette entreprise familiale. Une vision d’entrepreneur commune entre le père de Bertrand et Monsieur Derville, fondateur de Norauto débouche sur l’ouverture d’un premier centre auto, puis un deuxième, jusqu’à 8 aujourd’hui.
“Au départ, je n’étais pas dans l’optique de travailler au sein du groupe. J’ai un master spécialité digitale. J’ai réalisé mon stage dans une société de conseil. J’ai ensuite travaillé pendant 2 ans chez CGI, une société de conseil.” Rapidement, un manque de sens s’installe dans sa routine professionnelle. “Je suis alors parti 1 an faire de l’humanitaire à Madagascar avec la volonté d’en faire ma carrière.”
Mais son frère Nicolas a besoin d’un directeur de centre, le temps de recruter quelqu’un. “Je l’ai dépanné pendant 6 mois, et j’ai pris goût au challenge !” Puis, Nicolas souhaite évoluer dans un secteur différent, alors Bertrand reprend le groupe des 8 franchises.
D’abord directeur de franchise…
Le défi du franchisé consiste en la recherche d’un équilibre entre profit et satisfaction client. Plusieurs enjeux de la distribution se jouent en magasin : la logistique, la gestion des stocks, les relations avec les fournisseurs, la théâtralisation des produits en magasin. “Un directeur magasin aime être sur le terrain et au contact permanent des collaborateurs et de sa clientèle.”
Pour un directeur de centre auto, la phase indispensable est celle du terrain pour appréhender toutes les facettes du métier notamment la mécanique. “C’est nécessaire de connaître le métier pour donner un bon cadre aux équipes, pour monter en compétence et améliorer fondamentalement son management et sa relation client.”
… puis franchisé multi-site
De nombreux franchisés, comme Bertrand, sautent le pas du multi-sites, preuve que le concept Norauto fonctionne. Pour autant, les métiers de directeur de franchise et franchisé multi-sites sont très différents.
“Le franchisé multi-sites doit pouvoir prendre du recul pour construire une vision à long terme pour tous ses centres. Il doit être prêt à déléguer la comptabilité, la finance et les ressources humaines et veiller à structurer l’organisation de son entreprise en même temps qu’elle grandit”.
La crise et le monde du travail
Un des rôles d’un franchisé multi-franchise consiste à répondre aux enjeux de la société. Avec la crise, le fossé se creuse davantage entre les plus riches et les plus pauvres. Le pouvoir d’achat est au cœur des préoccupations des collaborateurs, rendant la masse salariale volatile.
“Aujourd’hui, les salariés vont au plus offrant, même en dehors de leur secteur d’activité principal. Avant on changeait 3 fois d’employeur dans sa vie, aujourd’hui un jeune change 12 fois.”
Fidéliser les collaborateurs est alors une nécessité, notamment en activant 2 leviers : la réévaluation de salaire et les perspectives d’évolution. C’est pourquoi Bertrand a retravaillé le système de prime d’intéressement et a augmenté tous les collaborateurs en milieu d’année 2021.
Vers un management positif
Et Bertrand de s’arrête pas là. Il prône un management moins descendant et plus participatif. L’objectif ? Que chacun se sente considéré et s’implique dans la vie de l’entreprise.
La richesse du concept Norauto c’est de vendre du service et du produit en un même lieu. “C’est très challengeant de gérer à la fois une équipe de vendeurs et une équipe de mécaniciens et de les réunir autour d’une vision commune.” En vente, il faut être très dynamique, pédagogique et empathique. En atelier, il faut savoir rester productif avec des conditions de travail changeantes au fil des saisons. Deux métiers qui ont chacun leur part de difficultés. “Quand on arrive à fédérer 2 univers autour d’un même projet, c’est très valorisant.”
“D’autre part, on assiste à une crise de la représentativité : une vraie remise en cause de l’autorité publique et par extension la manière dont les systèmes hiérarchiques régissent les collaborateurs.” Alors, il organise des ateliers de travail et repense une intégration plus longue en formant les collaborateurs à plusieurs postes sur différents magasins. “En provoquant des rencontres avec d’autres collaborateurs, on se sent plus rapidement appartenir à un groupe.”
Même chose pour la formation : il augmente la fréquence des bilans de compétences et la durée des plans de formation. “Nous souhaitons conserver et faire évoluer nos collaborateurs, et nous faisons tout pour. Par exemple en créant des postes intermédiaires, les adjoints, qui permettent une montée en compétence en douceur sur le poste convoité. D’une part, cela soulage les managers et d’autre part cela permet au collaborateur de se rassurer sur sa future prise de fonction.”
Des solutions aux mutations du secteur automobile
Beaucoup de candidats à la franchise s’inquiètent de l’arrivée sur le marché des voitures électriques qui exigent moins d’entretien que les thermiques. L’Etat encourage les achats avec pour volonté 100% des voitures électriques en 2035. Même si l’objectif est ambitieux, les garages, sans anticipation, perdraient en chiffre d’affaires. Norauto a pris les devants et propose déjà l’entretien des véhicules électriques et hybrides ainsi que des outils et formations adéquates à ses franchisés.
La solution ? Surfer sur la vague et développer d’autres prestations en faveur de la mobilité douce, un sujet mené depuis de nombreuses années chez Norauto. Accompagné par l’enseigne, Bertrand l’encourage dans ses centres autos, notamment en proposant à la vente, à l’entretien et à la réparation des vélos et trottinettes électriques. “Norauto nous offre une grande liberté d’entreprendre. Avec notre “corner deux roues”, je propose des prestations de réparation de vélos toutes marques et pas forcément électrique.”
Autre conseil de Bertrand : ne pas hésiter à développer des partenariats. Les technologies automobiles devenant de plus en plus complexes, il peut être intéressant de confier certaines prestations à des spécialistes comme par exemple le pare-brise, un métier qui s’est complexifié au fil des années avec la technologie embarquée.
Les avantages à entreprendre en franchise avec Norauto
“Ce que j’apprécie particulièrement avec Norauto c’est qu’ils sont très proches de leurs franchisés grâce au suivi régulier des directeurs de secteur.” Bertrand précise qu’ils sont toujours disponibles pour répondre à tous types de problématiques d’ordre terrain, financier, logistique, informatique et commercial.
L’enseigne est également porteuse de nombreux projets : service de location, entretien mensualisé, mobilité douce, etc. Souvent, c’est la clientèle locale qui détermine l’opportunité. Libre au franchisé de la saisir ou pas.
“Norauto, c’est aussi une marque forte, leader sur son marché, en termes de nombre de centres auto et Chiffre d’Affaires. Les campagnes de communication sont puissantes : radio, télé et sponsoring sur le Tour de France cette année par exemple. Pour entreprendre, il n’y a rien de plus rassurant.”